mercredi 18 mars 2015

MADAGASCAR - 17 mars 2009 - 17 mars 2015 : 6 ans après, le pays reste dans le chaos !

17 mars 2009 : C’est un triste anniversaire pour le peuple Malagasy où Rajoelina et sa clique, soutenus activement par la France se sont emparés du pouvoir par la force, obligeant le Président Ravalomanana à transférer le plein pouvoir à un Directoire militaire qui, aussitôt après, l’avait donné à Rajoelina. On a volé au peuple malagasy sa victoire acquise deux ans auparavant. Pire, ce sont les assassins de la Démocratie d’hier qui sont au pouvoir actuellement par la magie des semblants d’élections imposées aux Malagasy.
Qu’ont-ils apporté les voyous putschistes en 6 ans de règne sinon un chaos sans précédent dans lequel les Malagasy sont abandonnés à leur sort. Le pays est devenu parmi les pays les plus pauvres du monde où :
·         9 Malagasy sur 10 vivent avec moins de 1 € par jour (selon le PNUD),
·         77% de la population vivent dans la pauvreté extrême,
·         La famine est présente, dans le sud d’abord mais elle risque de s’étendre dangereusement dans la grande majorité du pays en raison des prix exorbitants des PPN (Riz : 2000 Ar/kg, Pain : 600 Ar, Huile : 6000 Ar/L,….)
·         L’ insécurité est généralisée, de nuit comme de jour où les malfaiteurs n’hésitent plus à utiliser des armes offensives,
·         La corruption est généralisée,
·         Les citoyens ont perdu toute confiance en la Justice, les nombreux cas de vindicte populaire en sont la preuve,
·         Les routes qui sont défoncées « décorées » par les montagnes d’ordures non ramassées,
·         Sans oublier les pillages permanents des richesses nationales par des trafics à grande échelle en tout genre

Les récentes intempéries ont encore aggravé voire donné le coup de grâce aux couches populaires les plus précaires. A ce titre, la responsabilité du pouvoir est totale pour 2 raisons : primo, du fait de l’absence d’une politique de prévention adéquate contre les inondations tout en sachant que les dirigeants ont été informés par le BGNRC plusieurs mois auparavant des risques élevés de précipitations. Secundo, les spéculations foncières avec les remblayages excessifs des zones inondables et les constructions au dessus des canaux d’évacuation ont empêché les eaux de s’écouler normalement. On peut même parler de FAUTE GRAVE de l’Etat.

Face à ce drame national, le régime ne trouve comme réponse que gesticulations, arrogance, appel aux aides, incompétence et, plus grave, mépris. Pour preuve, les sinistrés des inondations sont parqués dans un  ancien abattoir aménagé en camp à Andohatapenaka où règnent la promiscuité totale, l’anarchie et le non-respect de la dignité humaine. D’ailleurs, la presse y a fait état de viols et de rackets.

Les Malagasy ne peuvent plus supporter la misère noire et les conditions de vie déplorables dans lesquelles ils vivent et l’attitude. Ils sont exaspérés de l’attitude arrogante et méprisante des dirigeants. On est tenté de se poser la question suivante : la pauvreté et la misère des Malagasy constituent-elles le fond de commerce pour ces dirigeants vis à vis des donateurs et bailleurs de fonds ? En tout cas, un chaos généralisé s’installe et la situation est particulièrement explosive.




GTT INTERNATIONAL – GENEVE
15, rue des Savoises

Genève – SUISSE

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".